C’est devant des gradins tristement dégarnis que le coup d’envoi a été donné au stade de Bonamoussadi. L’enjeu était relativement symbolique pour l’Union, déjà reléguée en deuxième division pour la saison prochaine, tandis que Fauve Azur, encore en lutte pour son maintien, abordait la rencontre avec sérieux et ambition. Les visiteurs ont rapidement pris la maîtrise du jeu, imposant leur rythme et se créant les occasions les plus nettes en première période.
Malgré une légère réaction des locaux en contre-attaque, incarnée notamment par le jeune Franck Tagni, titularisé pour l’occasion, les Unionistes ont peiné à se montrer véritablement dangereux. Fauve Azur, de son côté, aurait pu ouvrir la marque à la 33e minute : bien servi par Bembong, Jean Claude Kameni décochait une frappe puissante qui frôlait le poteau en heurtant le petit filet extérieur.
La première période s’achevait ainsi sur un score vierge, sans grandes émotions mais avec une domination claire des visiteurs.
Au retour des vestiaires, les lacunes habituelles de l’Union de Douala refaisaient surface : imprécisions techniques, pertes de balle récurrentes et manque de coordination dans le jeu. Dépassés dans tous les compartiments, Mbelleck et ses coéquipiers ont vu Fauve Azur intensifier sa pression, sans pour autant réussir à concrétiser les nombreuses opportunités obtenues. Il aura fallu un Lemy Ichu vigilant et décisif en defense pour préserver l’équilibre.
L’Union aurait même pu ouvrir le score contre le cours du jeu à la 55e minute : bien lancé dans le dos de la défense adverse par Hamit Seini, Awalou perdait son duel face au gardien Souleman, auteur d’une sortie déterminante. Une dizaine de minutes plus tard, une nouvelle occasion franche était manquée par Franck Pagning, bien servi dans la surface par Awalou, mais incapable de cadrer sa frappe.
Finalement, alors que l’on s’acheminait vers un match nul, l’Union trouvait la faille dans les derniers instants du temps réglementaire. Sur le flanc gauche, Awalou débordait Saidou Ibrahim avant de délivrer un centre précis pour Kevin Bounda, dont la tête croisée faisait mouche. Le but libérait les Nassaras et mettait un terme à une disette offensive de dix rencontres sans inscrire le moindre but.
Cette victoire, bien que tardive, redonne un semblant de fierté à une formation de l’Union de Douala en fin de cycle, déjà promise à la descente. Elle constitue également une piqûre de rappel pour Fauve Azur, qui, malgré une domination territoriale indiscutable, s’est vu puni pour son inefficacité chronique. Il reste désormais aux Fayas Boys à faire preuve de plus de réalisme s’ils veulent assurer leur maintien dans l’élite du football camerounais.