Les saisons se suivent et se ressemblent à la Guinness Super League. A peine lancé pour la deuxième saison, le championnat de football féminin de première division pourrait connaître des perturbations lors des prochaines journées. En effet, les entraîneurs des clubs engagés en Guinness Super League ne comprennent pas pourquoi ils ont été écartés de la contribution au salaire ordonnée par l’entreprise brassicole Guinness: 25 joueuses toucheront la modique somme de 50 000 FCFA que complètera la fédération Camerounaise de football. Allant sur le principe qu’il n’y a pas de joueuses sans encadreurs, ces derniers ont entrepris dans l’immédiat de ne pas souscrire aux conférences de presse d’avant ou d’après -match.
Les présidents rient jaunes
Eux-aussi ne sont pas satisfaits de la subvention de Guinness Cameroon qui est seulement de deux millions de FCFA par saison. Ce d’autant qu’ils trouvent les exigences du sponsor exagérées. » Ils nous imposent de mettre Guinness presque partout sur l’ensemble des maillots. Seulement pour deux millions, je trouve que c’est minable », nous confie sous cape un président de club à Yaoundé. » Je ne peux accepter cela, j’ai les sponsors qui doivent aussi bien figurer sur mes maillots », poursuit un autre président de club. Certains patrons de club envisagent pousser le sponsor à revoir à la hausse leur subvention, un peu comme le fait la société de téléphonie mobile MTN dans le football masculin.
Pour avoir le naming d’une aussi grosse compétition, Guinness Cameroon ne débourse que 24 millions FCFA par saison et 18 millions FCFA de dotation en équipements. Ce qui fait seulement 42 millions de nos francs comme budget de la saison. Et dire que les clubs font la publicité sauvage de ce sponsor… Pour de broutilles !
