Vous êtes l’attraction du football en ce moment sur le continent avec beaucoup de moissons récoltées, quelle est la recette qui a conduit à ces lauriers ?
Je pense qu’on est heureux d’abord. Je parlais tout à l’heure avec une ancienne gloire et dirigeant du football congolais qui me faisait savoir qu’ils avaient joué un match contre le Sénégal en 1968 et qu’il ne comprenait pas comment le Sénégal n’avait pas gagné. Je lui ai dit que c’est simplement parce que le temps n’était pas arrivé. Maintenant, le moment est arrivé… Tout s’enchaîne, on gagne mais plus sérieusement, je pense que c’est l’ensemble des sénégalais qui ont pris conscience, il y avait un anachronisme qui ne se justifiait pas. On avait du talent, on avait tout pour réussir, on a raté plusieurs fois des occasions de gagner et à un moment, on s’est mis à travailler pour arriver à ça. Et vous savez, on a une fédération qui à un moment donné, a même renoncé, pour certains à des ambitions personnelles pour se mettre ensemble autour d’un slogan “Manko Utti ndam li”: “A l’unisson pour la conquête du trophée” » et comme par hasard, ça a marché et même plus d’une fois. On a gagné la CAN et on pensait que ça allait s’arrêter là, ça a continué. Ça montre aussi que quelque part, il y a un travail de fond qui a été fait mais aussi que la clé du succès pour nous et les autres pays qui voulons émerger dans le domaine du football, c’est de laisser le temps au temps et c’est ça qu’il faut magnifier. Moi, en tant que président de la Fédération, j’ai bénéficié du temps et de la compréhension des populations, des supporters sénégalais mais aussi des autorités sénégalaises sans quoi nous n’aurions pas pu aller jusqu’à ces résultats.
Peut-on dire que ces résultats relèvent des fruits d’une vision que vous avez impulsée à la tête de votre fédération ?
C’était une vision collective et le mérite est collectif et c’est ça qu’il faut magnifier. Je pense que ce serait une erreur de ma part de tout ramener à ma personne. Au contraire, je pense que c’est un mouvement d’ensemble qui s’est créé, une prise de conscience collective et je pense qu’aujourd’hui le Sénégal en bénéficie et c’est aussi le moment de ne pas se contenter de cela. Il faut se remettre en cause et travailler parce que ce qui vient devant est plus difficile, se maintenir au sommet, avec d’autres pays qui vont venir nous bousculer parce que tous les autres présidents me demandent, vous allez arrêter quand ? Je pense qu’ils vont se donner les moyens de nous arrêter mais je les relance simplement en disant qu’on n’est pas prêts, on vient juste de commencer à gagner, on a envie de gagner encore beaucoup de trophées et je pense que maintenant, c’est une période où nous travaillons à gagner en accéléré, d’abord pour le temps perdu depuis 60 ans et aussi pour le futur proche parce qu’aujourd’hui, nous avons justement les bases pour aller chercher des performances sur la durée et c’était notre vrai objectif. Je pense qu’aujourd’hui, nous ne l’avons pas encore atteint.
Félicitations pour les informations délivrées. Veuillez sil vous plaît rectifier la traduction du slogan du Président Senghor: « Manko Utti ndam li »: au lieu de “Je suis né pour aller vers la victoire” c’est plutôt “A l’unisson pour aller chercher la Coupe” .
Félicitations pour les informations délivrées. Veuillez s’il vous plaît rectifier la traduction du slogan du Président Senghor: “Manko Utti ndam li”: au lieu de “Je suis né pour aller vers la victoire” c’est plutôt “A l’unisson pour la conquête du trophée” . Traduire c’est trahir!!!